Rencontres de Tunis

Rencontres de Tunis

2016.02.18

SIGMA en collaboration avec la fondation KAS vient de publier les résultats d un sondage réalisé au mois de février 2016 auprès d un échantillon représentatif de 1005 Tunisiens dans les 24 gouvernorats. Il en ressort principalement les éléments suivants :
- 78% des Tunisiens déclarent que le phénomène de la corruption en Tunisie a augmenté après la révolution (64% beaucoup augmenté)
- 27% des Tunisiens déclarent avoir été personnellement victime au cours de l année précédente d un acte de corruption (en moyenne 3 fois par an). 91% parmi ces victimes ont déclaré qu ils n ont pas dénoncé ce cas de corruption aux autorités compétentes et à 53% considérant qu ils ne seront pas entendues par les institutions concernées et que celles-ci ne réagiront pas en conséquences.
- Parmi tous les domaines proposés aux interviewés, on note que la douane (63%), les partis politiques (60%), le secteur de la sécurité (56%) et les collectivités locales (municipalités...) avec 56% aussi, qui arrivent nettement en premier en termes d exposition et de propagation du phénomène de la corruption.
- 90% des répondants associent la corruption aux pots-de-vin, 71% au favoritisme, 67% au népotisme, 61% aux cadeaux en nature, mais 54% ne sont pas d accord sur l idée de considérer n échange de service rendu comme étant une forme de corruption.
-92% désapprouvent qu un enseignant donne des cours particuliers à ses propres élèves ou étudiants dans le but de leur améliorer les notes, 78% désapprouvent l idée qu un agent du fisc se corrompt pour baisser le montant d imposition... Mais on note que 34% des interviewés tolèrent (5% approuvent et 29% se sentent obligés) qu un agent de la santé publique se corrompt ou que la personne corrompt activement l agent pour passer à la consultation rapidement, 31% tolèrent la corruption avec un agent de la police pour éviter de payer la contravention, 29% pour sortir indemne d une affaire judiciaire...
-24% considèrent que le manque de contrôle incite en premier la corruption au sein de l administration, 19% manque d organisation au sein des administrations, 16% procédures administratives compliquées.
-51% considèrent que la situation matérielle défavorable qui pousse principalement les agents de l administration à accepter des pots-de-vin.
-72% considèrent que les citoyens sont poussés à accepter la corruption pour accélérer les procédures.
-93% des répondants déclarent que le moyen le plus important pour combattre le phénomène de la corruption est l application stricte des textes de loi, suivi d une meilleure sensibilisation des citoyens (89%).
-45% des sondés considèrent que le gouvernement ne fournit aucun effort pour lutter contre la corruption, 44% effort insuffisant...
Lien du rapport

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